Communiqué de presse
L’HOMME GARDIEN
DE LA CRÉATION
en collaboration avec les Églises orthodoxes
Dans la tradition chrétienne d’Orient et d’Ocident, habiter la terre est une tâche et un don
XXe Colloque œcuménique international de spiritualité orthodoxe
L'HOMME GARDIEN DE LA CRÉATION
Bose, mercredi 5 – samedi 8 septembre 2012
en collaboration avec les Églises orthodoxes
C’est à L’homme, gardien de la création qu’est consacrée la 21e édition du XXe Colloque œcuménique international de spiritualité orthodoxe qui s’ouvre mercedi 5 septyembre procaina au Monastère de Bose (Italie).
Dans la tradition chrétienne d’Orient et d’Occident, habiter la terre est une tâche est un don confiés aux hommes, gardiens mais en mme temps hôtes de la création. Sur ces sujets interviendront, au cours de la première journée de la rencontre, le prieur de Bose Enzo Bianchi, et le métropolite de Pergame Jean Zizioulas, un des théologiens contemporains majeurs, qui représentera le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, lequel s’est beaucoup investi, avec conviction et par des initiatives nombreuses, pour rappeler les fondements spirituels et chrétiens de l’engagement écologique.
Au colloque sont attendus des métropolites et des évêques des Églises orthodoxes et de l’Église catholique (parmi lesquels le cardinal Roger Etchegaray - vice-doyen du Collège cardinalice, l'archevêque Antonio Mennini - nonce apostolique en Grande-Bretagne, l’évêque de Pistoia Mansueto Bianchi - président de la commission pour l’œcuménisme et le dialogue interreligieux des évêques italiens et l’évêque Biella Gabriele Mana - ordinaire du lieu), des représentants de l’Église d’Angleterre et de la Réforme, du Conseil œcuménique des Églises (dr. Tamara Grdzelidze) et du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens (Mgr Andrea Palmieri), ainsi que des théologiens, des patrologues et des chercheurs du monde entier.
En quatre journées de rencontres et de débats ouverts au public, les conférenciers approfondiront la dimension théologique et spirituelle du rapport de l’homme à l’environnement qui l’entoure, en s’interrogeant sur les valeurs qui peuvent inspirer des choix responsables face à la crise écologique, provoquée par l’homme même, qui cause des blessures irréversibles à la vie sur notre planète.
L’enseignement de l’Église orthodoxe sur les problèmes de l’écologie sera exposé par l’évêque Ambroise de Gatcina, recteur de l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg et membre de la délégation officielle du Patriarcat de Moscou, emmenée par le métropolite Germain de Volgograd.
La bonté de la création selon le récit biblique (Gn 1,31), la relation entre la nature blessée et guérie et l’histoire du salut (voir Rm 8,22), la compréhension du rapport de l’homme avec la création chez les Pères de l’Église, d’Irénée de Lyon à Maxime le Confesseur et jusqu’aux Pères syriaques sont au centre des réflexions proposées par John Behr (New York), Nestor Kavvadas (Tübingen), Assaad Elias Kattan (Münster).
La table ronde présidée par l’évêque Andrei de Remesiana, délégué du Saint Synode de l’Église orthodoxe serbe, cherchera à saisir les diverses perspectives offertes par la tradition monastique dans son rapport à l’environnement : de la contemplation de la nature dans la littérature mystique et la tradition ascétique byzantine (Antonio Rigo, membre du Comité scientifique, Venise ; Dimitrios Moschos, Athènes) aux transformation de l’espace naturel dans les implantations monastiques de l’extrême Nord russe (archimandrite Porfirij Šutov de Solovki et higoumène Mitrofan Badanin de Varzuga) ou dans les abbayes cisterciennes en Occident (Esther De Waal, Rowlestone, Herefordshire). L’ascèse et la pauvreté qui caractérisent la tradition monastique sont une occasion pour réfléchir aurespect de la terre et au partage de ses fruits dans la société de consommation.
Dans la tradition chrétienne d’Orient et d’Occident, la célébration liturgique inclut intimement le cosmos dans la louange et l’adoration de l’Église. Tout ce qui vit et respire, les arbres, les pierres, le soleil et la lune, louent le Seigneur (« La création dans la liturgie orthodoxe » : Job Getcha, Paris). La célébration eucharistique est, par excellence, un sacrifice de louange offert au Père, dans lequel l’assemblée croyant entraîne la création entière et toute l’histoire de l’humanité (« L’eucharistie et la création » : évêque Antoine de Boryspil’, Kiev). La dimension cosmique de la liturgie chrétienne trouve son expression dans l’iconographie de la création (Anca Vasiliu, Paris) et trouve un reflet dans l’idée de l’univers comme Sagesse créée, particulièrement chère à la pensée russe (étudiée par Pavel L. Gavrilyuk, Saint Paul, MN).
Les scientifiques indiquent la probabilité de l’effondrement de l’écosystème planétaire, et ceci exige une prise de conscience renouvelée et une responsabilité partagée. Le débat sur l’homme et une possible éthique de la création, coordonné par le professeur Konstantin Sigov de l’Académie théologique de Volos en Grèce, verra se rencontrer els interventions du métropolite Serafim d’Allemagne, délégué du patriarche de Roumanie Daniel, la théologienne orthodoxe Elisabeth Theokritoff, et l’épistémologue libanais Antoine Courban.
La journée de conclusion, au cours de laquelle interviendront notamment le théologien orthodoxe américain John Chryssavgis et l’abbé bénédictin Michel Van Parys, membre du Comité scientifique du Colloque, sera l’occasion de se poser la question de savoir comment la richesse de la tradition spirituelle orthodoxe peut se traduire, également face à l’urgence du problème écologique, en une nouvelle pratique du rapport au monde naturel, capable de relever le défi de la complexité engendrée par la révolution industrielle et technologique contemporaine.
Interviendront par ailleurs le métropolite Georges du Mont Liban (Patriarcat d’Antioche), l’évêque Étienne de Gomel' et Zhlobin (Patriarcat de Moscou – Exarchat de Biélorussie), les évêques Boris d’Agatonitsa, Cyprien de Traianopol (Patriarcat de Bulgarie), Jean des Thermopyles (Église orthodoxe grecque) et Melchisedek de Pittsburgh (Église orthodoxe d’Amérique), le p. Zakaria (Baghumian) (Église apostolique arménienne), délégué du Catholikos de tous les Arménien Karékine II, l’archimandrite Athenagoras (Fasiolo) (Archidiocèse orthodoxe d’Italie et de Malte), le chanoine Hugh Wybrew (Église d’Angleterre).
À souligner la présence de moines et de moniales provenant de monastère orthodoxes (Grèce, Russie, Bulgarie, Roumanie, Mont Sinaï, Arménie, Francce, Angleterre, Étas-Unis), catholiques et protestants (Belgique, Francie, Italie, Suisse, Hongrie). À signaler en outre la venue des professeurs Gelian Prochorov de Saint Pétersbourg, Aleksandr Ogorodnikov de Moscou, Spyridon Kontoyannis et Nikitas Aliprandis d’Athènes, Vasilije (Grolimund) de Geilnau.