Le combat spirituel pour l'unité de l'Église
On peut ainsi se demander si les divisions de l’Eglise ne seraient pas la conséquence de l’infidélité à l’Alliance. Peut-on interpréter ainsi Lévitique 26 : 36 et 37 : « … ils trébuchèrent les uns sur les autres … ». les terribles malédictions sont la conséquence de la non-observance de l’Alliance par le Peuple. Chacun cherche à sauver sa peau sans se préoccuper du bien commun. Dans certains endroits ce sont les replis identitaires familiaux ou politiques. Beaucoup de baptisés « sont devenus vains dans leurs raisonnements, et leur cœur s’est enténébré. Se prétendant sages ils sont devenus fous, et ils ont échangé la gloire de Dieu pour des images » (Romains 1 : 21b-23). Le drame de certaines paroisses c’est la damnation au silence quand de rares personnes adorent Dieu et les autres des images, c’est à dire eux-mêmes.
Dans le combat spirituel pour l’unité de l’Eglise la crédibilité de l’Eglise sur terre est en fonction de son témoignage de communion ecclésiale. Or la communion ecclésiale a un langage, celui de l’amitié d’abord. L’amitié est le minimum que l’on puisse espérer pour instituer un langage évangélique condition de l’être ecclésial tendu nécessairement vers la mission.
Le véritable souci de la foi véritable est exprimé par la parole de la lirurgie de saint Jean Chrysostome : « Aimons-nous les uns les autres afin que dans un même élan nous confessions le Père, le Fils et le Saint-Esprit ». En vue de l’intelligence de la foi cultivez « des sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience, vous supportant les uns les autres et vous pardonnant mutuellement » (Colossiens 3 : 12 et 13).
C’est avec ces dispositions que l’on peut apprendre les uns des autres à écouter la Parole de Dieu. En d’autres mots, accepter de devenir davantage disciples du Christ en écoutant ce que l’Esprit dit par le frère ou la sœur. Que celui qui a des paroles divines les dise. Le don de Dieu doit être partagé pour que l’Eglise vive. L’obéissance au Seigneur exige que nous reconnaissions Sa volonté par les paroles qu’il a déposées dans le cœur de ses disciples bien-aimés. Cela requiert une grande humilité de la part de tous et particulièrement des hiérarques qui doivent savoir écouter ce que dit le Seigneur aux Eglises c’est à dire souvent à des laïcs au cœur pur et qui habituellement fréquentent les Ecritures. A côté des évêques et des prêtres Dieu choisit qui Il veut et il leur communique les mystères du Royaume et de la parole qui nous réconforte dans l’aujourd’hui de Dieu.
Un autre mystère du salut de l’Eglise tout entière est la diaconie commune des « pauvres qui nous donne la certitude que nous servons le même Christ en eux.
Nous devons nous rappeler que c’est aux pauvres que le Royaume est prêché, qu’ils sont les petits frères de Jésus et que leur pâture est Dieu. Il n’a pas de manducattion céleste pour nous si nous ne menons pas avec eux une vie de partage. Ce sont eux qui sont l’autel sur lequel nous offrons un sacrifice supérieur à l’autel de la liturgie pour reprendre une expression exaltante de Chrysostome.