Prière de l'équinoxe d'automne

WILLIAM CONGDOM, Automne

"Seigneur, les plumes des anges
ne me sont pas nécessaires
ni les choeurs célestes languissants:
les plumes du moineau me suffisent
ainsi que le chant grinçant du merle
dans les feuilles du platane.

Les routes d'automne nappées de brumes
et les maisons qui s'allument
et éclairent la nuit.
Seigneur, les grandes comètes ne me sont pas nécessaires:
ces lumières et ces maisons suffisent,
si tu viens, viens manger avec nous
et, si tu viens, je t'en prie, n'entre pas toutes portes fermées:
la clé qui chante dans la serrure est si douce,
lorsqu'on attend le bien-aimé!

Je n'attend pas d'autre route,
je ne te demande pas d'autre maison
ou d'autres soirs ou d'autres mondes;
mais ce monde-ci, si doux,
que tu habites.”

ANONYME