Bonne nouvelle pour les pécheurs
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Ce n’est pas la croix, qui rend grand celui qui y est pendu, mais c’est Jésus qui rachète et donne sens à la croix
C’est un jour sévère que le Vendredi saint, pour les chrétiens, une commémoration perçue comme l’«anti-fête», un jour capable encore d’isoler de façon tragique la passion et la mort de Jésus de sa résurrection. Car lorsque les chrétiens vont à leur Seigneur, ils sont toujours reconduits à l’unique événement de la passion-mort-résurrection; mais en ce jour c’est la passion, qui culmine dans la mort, que l’on médite, que l’on pense, que l’on célèbre: c’est la croix qui domine la liturgie de son ombre et qui, en s’imposant, ne renvoie à la résurrection que comme espérance, comme attente. Voilà bien la singularité, la spécificité de la foi chrétienne que d’avoir au centre de son message le Seigneur crucifié, et de reconnaître dans la crucifixion de Jésus de Nazareth le récit qui manifeste avec le plus d’éloquence qui est Dieu. Mais que rappellent les chrétiens le Vendredi saint?
Ils rappellent que le vendredi 7 avril de l’an 30 de notre ère, à Jérusalem, la cité sainte et le cœur de la foi hébraïque, Jésus de Nazareth — un rabbi et un prophète de la Galilée qui avait suscité un mouvement autour de soi et entraînait dans son sillage une petite communauté itinérante composée d’une douzaine d’hommes et de quelques femmes — est arrêté, condamné et mis à mort par le supplice de la crucifixion.