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Le Seigneur fait grâce


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On pourrait même dire que l’Évangile est l’histoire synchronique de deux prophètes, Jean et Jésus, avec leur singularité extrêmement prononcée, leur appel spécifique, mais aussi leur unanimité substantielle à poursuivre les desseins de Dieu, avec la même détermination au service du Royaume. Mais malheureusement, la figure du Baptiste n’a plus aujourd’hui la place que mérite le Précurseur dans la mémoire et dans la connaissance de l’Église: après le premier millénaire et la moitié du second — où Jean le Baptiste et Marie représentaient ensemble le lien entre l’ancienne et la nouvelle alliance et se tenaient ensemble comme intercesseurs auprès de Celui qui vient, le Seigneur de la gloire, et cela tant dans la liturgie que dans l’iconographie — la croissance du culte marial a débordé sur le Baptiste et a fini par le mettre dans l’ombre, amorçant une dérive risquée pour l’équilibre de la conscience christologique. Si l’Église, aujourd’hui encore, célèbre comme une solennité la naissance du Baptiste, c’est parce qu’elle reste consciente de la centralité révélative de ce personnage: dans les synoptiques, la bonne nouvelle de l’annonce du Royaume s’ouvre toujours avec Jean (cf. Mc 1), tout comme l’évangile de l’enfance de Jésus selon Luc (Lc 1-2) commence avec l’annonce de l’ange à Zacharie et avec le récit de la naissance prodigieuse de Jean.

Jean-Baptiste est un homme que seul Dieu pouvait donner à Israël. À l’origine de son aventure, il y a une femme stérile et âgée, Élisabeth, et il y a un père au temple, lui aussi chargé d’années: ce sont les pauvres du Seigneur, «justes devant Dieu, irréprochables à suivre les commandements et les observances du Seigneur» (Lc 1,6), le petit reste humble qui met sa confiance en Dieu, et c’est à eux, précisément, que Dieu s’adresse pour accomplir son dessein d’amour et de salut. Rien ne peut conditionner le choix de Dieu, et celui-ci ne peut pas davantage être entravé par des limites humaines, comme la vieillesse et la stérilité: l’élection n’exige que la prédisposition, l’attente, la foi. Jean naît ainsi, annoncé par un ange à son père prêtre, tandis que ce dernier célèbre au temple; il n’est qu’un embryon dans le sein de sa mère lorsqu’il reconnaît déjà, en dansant, la présence du Messie et Seigneur Jésus à peine conçu dans le sein de Marie; et c’est dans le ventre de sa mère qu’il est sanctifié par l’Esprit Saint qui descend sur elle.