L'œcuménisme des martyrs
Une des richesses que les Églises peuvent s'échanger avec le plus d'efficacité et d'éloquence est celle que représentent les témoins de la foi, hommes et femmes, simples chrétiens souvent «anonymes» qui ont aimé le Seigneur et leur prochain de toutes leur forces, jusqu'à donner leur vie, et parfois même à recevoir la mort violente à cause du Christ et de l'Évangile.
Une des richesses que les Églises peuvent
s'échanger avec le plus d'efficacité et d'éloquence est celle que
représentent les témoins de la foi, hommes et femmes, simples chrétiens
souvent «anonymes» qui ont aimé le Seigneur et leur prochain de
toutes leur forces, jusqu'à donner leur vie, et parfois même à recevoir
la mort violente à cause du Christ et de l'Évangile. Dès le début des
années soixante-dix, nous avons commencé à rédiger un petit martyrologe
œcuménique et à chercher les modalités de commémoration qui soient
conformes à l'Évangile et respectent les convictions les plus profondes
des différentes Églises.De cette aventure communautaire est né
non seulement notre martyrologe œcuménique Témoins de Dieu (publié en
italien en 2002, puis en français il y a trois ans), mais également un
itinéraire de réflexion partagé avec la Commission Foi et Constitution
du Conseil œcuménique des Églises – la seule dont fassent partie
également des théologiens catholiques – qui a débouché sur un Symposium
sur thème Une nuée de témoins. Occasions de commémoration
œcuménique, qui s'est tenu à Bose autour de la fête de Tous les
saints. Il a rassemblé une petite centaine de chrétiens des différentes
Églises (catholiques, orthodoxes, protestants), provenant des cinq
continents, qui avaient en commun la conviction que faire mémoire des
témoins de la foi peut être une semence pour les chrétiens, également
au XXIe siècle, et une promesse de cette communion des saints que tous
professent dans le Credo.